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230m -
Col du Banchet 560m
album des photos
sur
  Brou. Monastère Royal !

.
A Brou, religion et romantisme font bon ménage !
L’architecture se confond avec son histoire, la raison amoureuse de son existence,
les mystérieuses légendes, les souffrances enfermées dans les tombeaux, les folies des artistes.
On se laisse emporter par la merveilleuse histoire du monastère,
bâti dans la pierre et le marbre au début du XVIe, par Marguerite d'Autriche.
Preuve d'un amour qui se voulait éternel,
pour son époux décédé Philibert le Beau.

Brou de Bourg.
Nous sommes sur le plateau marécageux qui s'étend à l'ouest des premiers contreforts du Jura.
Bourg, dans la cuvette bocagère de la Bresse,
accueille depuis deux millénaires des tombes antiques, paléochrétiennes ou burgondes.

Brou maintenant quartier de la ville de Bourg en Bresse,
était autrefois une petite agglomération autour de son prieuré bénédictin.

Du prieuré au monastère.
Vers 927 St Gérard évêque de Mâcon y fonde un ermitage.
Ses disciples venus se grouper autour de lui, suivent ses traditions, sous la direction d'un prieur.
En 1319, il est remis au comte Amédée V de Savoie, à la condition d'y entretenir un religieux.
Ainsi le prieuré traversa les siècles.
En 1504, Philibert II de Savoie meurt d'un refroidissement à l'âge de 24 ans.
Son épouse, Marguerite d'Autriche, Duchesse de Savoie, est inconsolable.
En mémoire de cet homme qu'elle a tant aimé et avec qui elle n'a été mariée que 3 ans,
elle achète le prieuré de Brou pour y bâtir un monument qui célèbrera leur amour.
Elle obtint du pape l'autorisation de fonder, sur son emplacement,
un monastère pour recevoir 12 religieux augustins.
et une église dédiée à Saint Nicolas de Tolentin .

Édifié de 1506 à 1512, le monastère loge une vingtaine de moines augustins
chargés de prier pour les princes enterrés.

L'église est édifiée de 1513 à 1532,  joyau gothique flamboyant pour abriter
trois somptueux tombeaux : ceux de Philibert le Beau, de sa mère et celui de Marguerite.
De 1506 à 1532, elle suit ce grand chantier, mené en 25 ans.
Elle choisit, les meilleurs maîtres d'œuvre et artistes de France et de Flandres.


Le monastère aux trois cloîtres
Le monastère, confié aux augustins, possède trois cloîtres, dont la situation n'a pas évolué.
Chacun répondait à une fonction particulière :

le premier était un lieu de transition entre le monde extérieur et la communauté des moines.
le second remplissait la fonction de lieu de médiation et de promenade
et le troisième répondait aux besoins pratiques de la vie monastique.

De la règle de Saint Benoît aux préceptes de Saint Augustin,
les moines partagent leur temps entre la prière, le travail manuel et intellectuel.
À Brou, les bâtiments conventuels, dortoir, réfectoire, salle capitulaire...
témoignent de la vie quotidienne de la communauté qui y vécut jusqu’à la Révolution…


Marguerite d'Autriche avait prévu d'y achever son veuvage, mais elle meurt trop tôt en 1530.

un mausolée, hymne à l'amour
L’église surprend par les dentelles de pierre de sa merveilleuse façade.

Elle est d’inspiration flamande. Marguerite d'Autriche fut, par ses mariages successifs,
dauphine de France, infante d’Espagne, duchesse de Savoie,
puis de 1507 à 1530 régente des Pays-Bas.
De la resplendissante toiture vernissée et au chœur somptueusement orné,
elle a été conçue comme un écrin funéraire pour les trois tombeaux princiers.

Extérieurement, elle présente un aspect trapu et une architecture flamboyante.
Les tuiles vernies du toit de l'église, sont un rappel aux origines bourguignonnes de Marguerite. La façade, est richement ornementée, dans un style Renaissance.
La façade de la nef est divisée en trois registres séparés par des balustrades.

Chef-d’œuvre du gothique flamboyant du début du XVIe siècle en France,
elle devait aussi célébrer la gloire d’une régente des Pays-Bas,
magnifier les Maisons de Bourgogne, de Habsbourg et de Savoie.

A l’intérieur, on est frappé par la couleur claire de la pierre
et la lumière qui tombe des grandes fenêtres dépourvues de vitraux.
La nef, voûtée d'ogives et flanquée de bas-côtés et de chapelles,
est baignée d'une abondante lumière qui joue sur la pierre d'un blanc doré.
Avec ses murs nus, ses puissants piliers et ses verrières incolores,
elle est d'une sobriété voulue qui contraste avec le superbe jubé orné de dentelles de pierre.
Pas de banc pour les fidèles, elle n'était pas une église paroissiale et seuls les antonins priaient.

Le jubé donne accès au chœur où trônent 74 stalles en chêne décorées avec maîtrise.
Les sculptures sont l'œuvre d'un atelier brabançon.
À droite elles sont consacrées à des scènes et des personnages de l'Ancien Testament,
à gauche à des scènes et des personnages du Nouveau testament.

Les somptueux vitraux présentent un riche programme iconographique,
thèmes de la résurrection du Christ, de l’assomption de la Vierge,
de Marguerite et Philibert en prière, des verrières héraldiques.

Splendide écrin funéraire
L’église abrite pour l’éternité les tombes de Marguerite d'Autriche, de son époux Philibert II
et de la mère de celui-ci Marguerite de Bourbon.
Marguerite souhaitait que son tombeau ainsi que celui de Philibert fussent «modernes»,
contrairement au tombeau de Marguerite de Bourbon.

Le tombeau de Marguerite de Bourbon témoigne de l'exubérance du gothique tardif.
Il ne comporte qu'un seul gisant qui repose sur une dalle de marbre noir,
vêtu d'un manteau d'hermine les pieds appuyés sur une levrette, symbole de fidélité.


Dans le style funéraire de l'époque, les tombeaux de Philibert et de son épouse
sont des baldaquins de pierre comportant, à leur partie supérieure,
un «gisant» qui représente le défunt de son vivant, en tenue d'apparat,
et au-dessous, un «transi» qui le représente dépouillé et dans la mort.

Le majestueux tombeau de Philibert le Beau occupe le milieu du chœur.

La partie supérieure, en marbre blanc de Carrare, représente le duc en costume d'apparat,
entouré d'anges de style italien, les «putti».
En dessous, dix petites statues féminines, les «Sibylles», laissent entrevoir le gisant.

Le tombeau de Marguerite d'Autriche est sous un dais sculpté à l'image des lits de funérailles.
Sur le gisant supérieur en manteau d'apparat la tête est ceinte de la couronne ducale.
Ce gisant la représente à son âge réel au moment du décès, cinquante ans,
celui du dessous la montre sous un aspect idéal au moment de la Résurrection.

L'autel de la chapelle de Marguerite d'Autriche, dédiée à la Vierge Marie,
est surmonté du monumental retable des Sept Joies de la Vierge.
Des épisodes heureux de la vie de la Vierge sont représentés dans des compartiments
traités comme des scènes de théâtre minutieusement détaillées.


De l'église au jardin, une promenade florale !

Environnant les vastes bâtiments du monastère, les jardins sont très paisibles et magnifiques.

Le jardin actuel succède au jardin potager, au verger et au jardin d'agrément
que les moines augustins avaient conçu dès le XVIe siècle.
Ils présentent un traitement classique à la française : ifs en topiaires, carrés de buis,
plantes tinctoriales, plantes aromatiques et de très modernes hôtels à insectes !

Observer, sentir, toucher... tous les sens sont en éveil.

Monument préféré !
A l'occasion des Journées européennes du patrimoine, le joyau du gothique flamboyant
voulu par Marguerite d’Autriche, par amour pour Philibert le Beau, son jeune époux disparu,
a fait battre le cœur d’une majorité de Français.
En 2014, le monastère est désigné "monument préféré des Français" par l'émission de France 2.

Cette présence médiatique assure une visibilité nationale exceptionnelle,
permettant de faire découvrir ce joyau au plus grand nombre.

 

   
     
   
y aller... http://www.viamichelin.fr/web/Itineraires
direct > Voiron > Les Abrets > Morestel > Pont d'Ain > Bourg : 110km ~~ 2h15
autoroute > Voiron > A48 > A43 > A432 > Bourg Sud : 147km ~~ 1h40

  2014

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