Plus petite et plus mince qu'un
pigeon avec plumage de couleur rosé-brun sable.
Sa coloration est plus claire et plus uniforme que celle de la tourterelle
des bois.
Le collier autour du cou, qui lui vaut son nom (croissant turc) est noir
et extrémités blanches.
Ce demi-collier noir et blanc est absent chez les jeunes. Les ailes sont
tachetées de noir.
En vol, les extrémités blanchâtres et le dessous blanc de la queue,
contrastent avec le corps brun clair.
Elle vit toute l'année dans les villages et les villes, où elle trouve sa
nourriture
et un climat moins rude qu'en rase campagne.
Elle partage les graines destinées aux poules et effectue de véritables
raids
dans les champs de blé et les cours de fermes.
En hiver, les tourterelles turques errent en petites troupes dans les
parcs et les espaces verts.
Elles s'y montrent très pacifiques, se nourrissant serrées les unes contre
les autres.
Très tôt au printemps, elles exécutent leur spectaculaire vol nuptial :
après un vol ascendant
très abrupt, la tourterelle redescend en planant, avec les ailes
recourbées vers le bas
et en poussant des roucoulements sonores caractéristiques.
Elle se perche volontiers sur les poteaux télégraphiques, les antennes TV
et les toits,
d'où elle pousse son cri répétitif.
La tourterelle turque a un cycle de reproduction assez exceptionnel.
Bien qu'elle se reproduise principalement entre février et octobre,
elle est capable de pondre tous les mois de l'année.
Elle débutera parfois une nouvelle couvée alors qu'elle est encore occupée
à nourrir ses petits ;
on peut compter 6 couvées en une seule saison.
Alors que plupart des autres oiseaux des parcs et des jardins alimentent
leurs petits
avec des insectes saisonniers, la tourterelle nourrit ses petits avec le «
lait de pigeon »,
production du jabot riche en protéines et en graisse,
ce qui lui permet de nourrir des oisillons presque en toutes saisons.
Elle roucoule (coucou-cou) pendant les parades nuptiales et pour défendre
le territoire,
de façon monotone et souvent répétitive.
L'oiseau omet parfois la troisième syllabe.
Le cri d'excitation est une sorte de rire plaintif, comme durant le vol
nuptial du mâle,
qui est semblable à celui du pigeon ramier.
Les tourterelles turques ont toujours été associées aux établissements
humains,
mais leur expansion depuis l'Asie Mineure vers l'Europe, au début du
siècle, reste inexpliquée.
À partir des Balkans, elle a envahi le reste du continent il y a une
soixantaine d'années.
Elle est arrivée en Suisse en 1948, en France en 1950, en Belgique en 1952
et au Luxembourg en 1956.

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